samedi 11 décembre 2010

Comment va la France sans jamais plus Noir Désir ?

OK. C’est fait. Je peux rentrer en France, sans trop de regrets. Yanni … J’en ai besoin aussi.

Oui, ca y est, on a enfin trouvé une coloc. Annie, (prononcé à l’américaine, elle vient des States), journaliste, et très sympa.

Ca y est, j’ai enfin pris mon courage et mon accordéon à deux mains, et je suis allé jouer dans la rue. Avec un coucher de soleil sur le Rocher des Pigeons comme arrière plan, dans un mois de novembre finissant. Avec des jeunes zonant là, des vendeurs de souvenirs m’offrant à boire, et un car de touristes iraniens, pour public. C’était bien.

Ca y est, je commence à rencontrer vraiment des Libanais sympas, et à passer de bons moments avec eux. Entre un concert de rock libanais, une soirée papotage, et une traduction spéciale de Ginette en libanais, il y a une envie d’encore.

Ca y est, j’ai vu le meilleur film de ma VIE. C’est sur et définitif. “The World is big and Salvation lurks around the corner “. Film bulgare, sous-titré qu’en anglais, et que j’ai compris très bien. Oui MONSIEUR ! Oserai-je dire que je progresse en anglais ? Non tout de même, ça serait mentir. Le film de ma vie, oui …  peut être pas mon préféré. Mais, l’histoire d’un jeune qui passe son temps à jouer aux dés, et au backgammon, et qui y croie plus que tout, si c’est pas l’histoire de ma vie, je sais pas ce que c’est. Ca fait bizarre de voir ça. Ca fait plaisir.

Ca y est. On l’a enfin faite cette GIGA fête entre colocs. Avec du gros son, un rétroprojecteur d’images psyché au mur, un stromboscope, une bonne centaine de gens partout dans l’appart, on avait rien à envier au SkyBar, BO18, ou autres boites beyrouthines.

Ca y est. Beyrouth se rafraichit, comme pour m’acclimiter aux températures françaises.

J’arrive bientôt. Je pense bien à vous.

Par contre les cadeaux de noël, ca y est pas du tout !!! Si vous voulez que je vous ramène quelque chose du Liban, dites-moi vite.

Merci ! Salut ! ( dixit Benzo )

jeudi 18 novembre 2010

Comment va la France remaniée (?) ?

Pas de cours, pas de PQ, pas d’eau chaude.
Mais les cheveux on ne peut plus crades, un soupçon de puces dans mon lit, un début de tourista, et enfin le temps de donner des nouvelles. 
On n’a rien sans rien.


Un lundi férié au Liban, c’est l’occaz d’aller me balader avec un pote à Bourj Hammoud, quartier un peu bordélique, ou, à ciel ouvert, s’étalent toutes les petites merdouilles qu’on trouve dans les petits magasins chinois-fourre tout. Et ou l’on trouve donc facilement une guitare pas trop chère. 
Une bonne balade, un bon investissement, y’a de quoi rentrer plutôt content à l’appart.

Mais le problème quand on commence à s’attacher aux gens, c’est qu’on partage leur peine. Et en rentrant à l’appart, il y en a de la peine à l’appart. (je vous passe les détails)  
Alors on partage. La peine et l’Arak. Et on continue de chercher une coloc.


Le mercredi soir suivant, c'est le petit colis que Manon a reçu de sa maman qui nous donne l’occaz d’une soirée française !!!  En fait c’est juste manger du saucisson et du pâté. Ça fait du bien, mais rien d’exceptionnel. Je pense que c’est très courant chez les expat. 
Là ou ça devient intéressant, c’est quand Mr J. arrive.
Mr J. 1m90. La trentaine. Yeux bleux. Cheveux coupés court. Corps bodybuildé. Survêt militaire, trace d'un jogging récent. Ancien membre de la Légion étrangère. Étudiant par correspondance en droit. À Beyrouth, « pour son salut ».
Le spécimen se retrouve dans le salon, un peu par hasard. Pourquoi pas ?
Et là, il commence à parler politique, d'un ton très calme, très posé, très sur de lui. Pourquoi pas ?

Mais ça va durer pendant 4 bonnes heures. Et ses positions vont se révéler de plus en plus craignos. ( je sais pas si ça s'utilise encore le mot craignos, mais là c'est vraiment approprié ).
Mr J. est très proche d'un groupuscule d'extrème extrème droite ( Egalité et Réconciation ).  
Mr J nous récite toute le propagande de son mouvement, sans qu'une réelle discussion soit possible. 
Mr J. est le symbole d'un bourrage de crâne bien réussi. Il s'en va. 
On reste scotché. Choqué pendant plusieurs jours. Plus jamais ça .


Les copains de Syrie viennent le jeudi soir. Jusqu'au samedi. L'occaz pour moi de m'improviser guide touristique de mon quartier. Et de ressentir que je m'y sens vraiment bien. 
Entre 5 000, petit café gratos au Salon du Livre, et soirée au Baromètre, le temps passe. Ils rentrent déjà. 
Et me laisse à peine le temps de préparer la méga teuf barbec- musique-danse sur la terrasse.
Toujours quelque problème à allumer le barbec ( merci Martin), mais sinon c'est nickel. 
Les amis d'amis se rencontrent, se mélangent. Ça boit, ça chante, ça joue de l'accordéon, et ça danse. Ça dissipe un peu la peine du début de semaine dans l'appart. 
Enfin une grosse bonne soirée qui finit que lorsque l'on a plus de musique à mettre pour danser. 
Même le rangement du lendemain se passe bien. Que demande le peuple ?


WOUAHHHHHH !!! Je me souvenais plus de cette sensation. Celle d'un petit contrôle de connaissance. Ça faisait 6 mois que je n'en avais plus eu. 
Le lundi suivant me donna l'occaz de me rafraichir la mémoire. En soit, le sujet était pas top. Du moins il m'a pas marqué, je m'en rappelle plus trop, mais un truc du genre : le totalitarisme est il plus un truc machin ou plus un machin bidule ? Mais les faits sont là. C'est le vrai retour aux choses sérieuses.
Enfin sérieuses. Entendons nous. Les choses sérieuses dans la mesure ou je ne mélange pas le boulot et la vie privée. 
Autant dire que de retour à l'appart, c'est la rigolade. La coloc libanaise,qu'on a trouvé la semaine précédente et qui doit emménager, vient, pour nous dire qu'elle emménage pas. C'est reparti pour les recherches. C'est pas très drole encore. 
Mais elle a apporté des pâtisseries chocolatées. Et nous comme on est entre gars, on préfère manger des hamburgers. Donc on a plus trop faim pour tous les gateaux. Du coup c'est la bataille de gateaux. C'est pas bien de jouer avec la nourriture. Mais qu'est ce que c'est drole.

Pour rester dans les réjouissances gastronomiques, j'ai enfin trouvé THE PLACE ou boire un petit coup après les cours. Pas vraiment un bar, c'est trop cher dans le coin, pas la cafèt, c'est naze. Juste le marchand de boissons qui fait l'angle. Par exemple, tu prends 3 canettes avec tes copains. Et vous vous asseyez sur le trottoir parce que y'a pas des masses de place. Et là, le patron vous invite à venir vous poser sur ses belles chaises en plastiques, et t'offre cacahuetes et petit remontant. Je découvre, je découvre... Pourvu que ça dure...

Si vous suivez toujours, ce qui m'étonnerait vu la taille de ce commentaire, ( je m'adresse donc juste à Maman qui lit jusqu'au bout : Ca va ? Moi oui. Bisous à la maison. Donnez des news. Je sais pas comment je m'organise pour Noël )
Ok donc maintenant, c'est sur que plus personne lit, et pourtant le meilleur reste à venir.

Donc je fais la fête, je travaille, et j'ai pas mal d'amis.
« Oui, mais Pierre, voyages tu beaucoup ? »
Excellente question ! Non pas des masses, or j'en ressens de plus en plus le besoin. Envie de changer d'air. De casser un peu la routine, même si celle ci est plutot agréable.


Yallah, je me barre en Jordanie, via la Syrie, dans l'espoir de croiser mon pote bossant en Palestine.
C'est parti pour 5 jours plutot ouf.
Et ça démarre très fort.


Vendredi Soir : Attente d'1h30 à la station taxi, pour que le chauffeur remplisse sa voiture. Je tombe sur deux jeunes syriens. Communication difficile mais on se comprend. Pas difficile en même temps. Ils sont très fier de me montrer leur vidéos pornos sur leur téléphones portables. « SEX VIDEOS ! SEX VIDEOS ! ».
La route s'annonce longue. Elle l'est. J'arrive vers 2h du mat à Damas. Un pote de Loic nous y heberge.


Samedi : Visite plutot tranquille de la médina. C'est beau. Si ça intéresse quelqu'un, je veux bien y retourner avec lui. Visite assez libre, pas trop d'attrape-couillons. Mais on rate pas le meilleur, des attrape-couillons. Un vieux sent « qu'on aime la culture » et nous amène au Palais de la Culture. Pas con le type. Il nous fait visiter au pas de course, sans rien dire d'intéressant. « OK ! Prenez ça en photo. OK ! Dépêchez vous. Donc là c'est un mur en pierre, et là c'est des trucs orientals. Les gens dansaient par exemple » 
Super, merci. Désolé on va pas te payer coco pour ta visite pourri. A la prochaine inch'allah.


Dimanche : Visite de Bossra. Petite ville du sud syrien. Vestiges romains. J'aime beaucoup. Liberté totale.
 Et là, c'est parti !!!
17h : Pas de bus pour la Jordanie. On a mal demandé les horaires.
17h30 : on monte dans un bus vide. Il est ok pour nous emmener à la frontière.
18h00 : traversé de la frontière jordano-syrienne à pied (je raconterai ça a mes enfants)
18h10 : un saoudien nous prend dans son 4X4, intérieur velours, jusqu'au check point suivant. Loic fait la blague de « Oh j'ai perdu mon passeport » TROP DROLE ! Je le retrouve finalement.
19H :  je fais la queue au contrôle visa jordanien. Loic cherche une voiture pour Amman
19h30 : on monte dans un taxi. Un libanais dedans nous conseille son hotel pas cher à Amman. On le suit
21H30 : notre pote libanais nous offre même du pain kiri en guise de diner dans la chambre de l'hotel. On regarde le remaniement aux infos. (C'est pas pcq on est des supers aventuriers qu'on doit oublier nos racines.
22H15 : On puise dans nos dernières réserves pour faire un tour en ville. La rue marchande nous convient , le jus de canne bien frais nous déçoit . La  musique sort à fond de petites enceintes posées sur le rebord du comptoir. Un mec m'invite à danser. Je ne suis pas farouche, j'y vais. 
BOUMMMMMMM !!! C'est réveillon !!! Tout le monde se met à danser. Les gars me prennent, me lancent en l'air. Les petits découpent du sopalin pour faire des confettis. La télé arrive pour filmer. C'est la folie. On se marre bien. On a un peu de mal à partir. C'est fait. On rentre à l'appart.

Lundi : Nikolai, le 3° coloc, nous rejoint. La bande est reformée. Elle se balade dans Amman. Je trouve un jeu de domino pas cher. TROP BIEN ! On part à Jefra visiter d'autres ruines. Je joue aux domino avec un vieux jordanien dans le bus. Je suis bien content. Le site est plutot impressionant. Mais déjà plus cher, et plus bondé que la Syrie. Petit hommous, et petite partie de domino en fumant la chicha. On joue celui qui dort sur le mauvais lit. Je perds. Maalish !

Mardi : Mission Petra !!! LE SITE TOURISTIQUE de Jordanie. C'est galère d'y aller, d'en revenir. Ça coute les yeux de la tête. J'y casse mes tongues. (Paix à leurs ames) Mais ça vaut le coup. Peut etre manquons nous simplement d'organisation.

Mercredi : Dernier jour pour moi. La Mer Morte et le Jourdain. La Mer Morte, on y flotte, c'est vrai. J'ai testé. C'est sympa. Le Jourdain est un piège à touriste. On s'est encore fait piégé. Ça devient pénible.
Retour sur Beyrouth. Départ 18H30 Arrivée 3H30. C'est long.


Jeudi : C'est aujourd'hui. A défaut de pouvoir se laver à l'eau chaude, je me rase. 
Adieu ma première barbe aussi longue.


Tout se calme de nouveau. Comme avant la tempête ?
Va savoir …

A bientôt !

dimanche 31 octobre 2010

Comment va la France des feux de bois dans la cheminée, l'hiver approchant ?

Tout se tient.

Au commencement, il y a le concert de Khaled Al Habre, petit gros à lunettes ET chanteur communiste libanais. (OUI ça existe). 
Les mélodies répétitives, le mélange assez réussi entre jazz et musique oriental, et les jeunes avec le Che dans le dos, parviennent presque à me tenir éveillé (pas vraiment, mais c’est le geste qui compte). 
Je dois avoir encore un peu de mal à saisir l’ironie en langue arabe. Mais Hamdoulila, Khaled chante Hamra, son tube. 
Michella est soulagée, elle était venue pour l'entendre. Pour moi, tout roule, j’achète l’album.

Et puis, Michella devient nostalgique, elle part dans 5 jours, les souvenirs remontent.
Elle part maintenant dans 3 jours, on est samedi soir, je rentre du boulot. Fête d'adieu. 
Elle est saoule. «  Soit je vais vomir, soir je vais mourir ».
En  bons colocs on l’aide, on l’écoute, on se marre bien.  (Elle finit par vomir).
Elle est apathique, elle part dans 2h. Dernière soirée sur la terrasse avec elle, et les copains.
Elle s’en va. Pleurs. « On s’revoit bientôt ». Voiture qui démarre. On court derrière la bagnole.
On cherche une nouvelle coloc.

En parlant de l’appart et du boulot, et de la langue arabe, et de résistance, et de … OH MY GOD, Tout se tient.

La tension monte depuis ces dernières semaines au Liban. 
Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça se répercute directement sur l’appart. 
Il  rentre en guerre avec nous, l’appart. Mais de manière vicieuse.  
C’est toujours quand on se motive pour faire la vaisselle, quand on veut tirer la chasse, on prendre une bonne douche qu’on n’a plus d’eau. 
Autant dire qu’on comprend la manœuvre, et qu’on refuse de se laisser faire. 
On investit la table du salon pour la transformer en terrain de ping-pong. 
Devant la fermeté de notre interlocuteur (l’appart), et le refus de toutes négociations, on amplifie le mouvement. 
C’est parti pour deux soirées de réaménagement de l’espace en mode art-déco post moderne. 
Le meuble n’est plus. L’imagination est au pouvoir. La fierté remplit le cœur des manifestants. 
Cependant le mouvement ne tarde pas à s’affaiblir. 
Les commodités premières (comme une chaise pour s’asseoir) faisant défaut, des divergences naissent au sein du corps social mobilisé. L’ordre revient finalement à Jeitawi.

Retraites-Appart Même combat !!!

Jeudi, il fait gris pollution sur Beyrouth, j’ai ma plus belle chemise sur les épaules et un dictaphone dans mon sac. 
C’est parti pour l’entretien avec Fouad Abou Nader. Homme d’une cinquantaine d’années, politique plutôt en retrait, mais plutôt convaincant. Ancien dirigeant militaire d’une des plus puissantes milices libanaises durant la guerre (le combat ça le connait), proche de feu Bachir Gemayel, il nous livre quelques commentaires sur son expérience, et nous offre une part de gâteau au chocolat. 
C’est dur dur la science politique.

Et encore, surement un peu moins que d’être stagiaire préposé aux pages sport d’Al Balad. 
Le boulot, expliqué trop rapidement par un pote, consiste, le Samedi de 14h à 23h (ou plus pour les débutants-genre moi) à copier coller des dépêches AFP dont tout le monde se moque, à leur trouver un titre, une belle photo, et autres tâches passionnantes… et ce pour 15 articles. 
C’est naze, et ça ruine tout espoir de voyage le WE. 
J’apprends quelques trucs, quand même : gérer le stress, l’autonomie, la mise en page … 
Ma pratique est trop faible, et ma progression donc trop lente, pour que je puisse espérer écrire un vrai article un jour, après avoir bouclé toutes les pages sport-insolite-éco … ! 
Je me barre. J’irai taper à d’autres portes plus tard. 
A moi les vrais WE, finis les WE se résumant à un dimanche de glande.

A l’image des deux dimanches suivant les deux samedi de boulot à Al Balad. (oui, j’ai lâché le boulot au bout de deux jours, c’est pas glorieux, mais j’assume). 
Le quartier est chrétien. On ne veut pas faire de vagues. Ici pour le jour de repos, on se repose. 
Donc le dimanche, j’apprends l’accordéon à mon coloc. On décide de partir pique-niquer à 18h. On s’achete du Kiri à l’épicier. Je me fais avaler ma carte bleue. On a les poches vides. On rentre manger notre Kiri. On joue à Devine à qui je pense. 
Ou bien, on revise l’accordéon, on joue aux cartes, et on fume une petite chicha ! 
La mer est calme, aucune vague à l’horizon.

Ce samedi matin, le journal tournera sans moi, la voie est libre. 
Malgré le coucher tardif de la veille pour cause de festival de vin à Beyrouth, aujourd'hui c'est visite du Musée de la Résistance. 
A 2 bonnes heures au Sud de Beyrouth, en plein dans la montagne, une petite propagande pro-Hezbollah ça réveille. 
C’est assez effrayant, de voir une vraie propagande affichée comme ça. C’est intéressant quand même. 
Il faut aimer les habits de soldats, les munitions, les chars israéliens, brandis comme un trophée.

A part cette période assez militante, sans parler de la manif des français de Beyrouth contre la loi des retraites que j’envisage d’organiser le 6 novembre, 
la vie continue.

J’emprunte toujours pas mal de CD à la médiathèque, 
je mange toujours pas mal de Hoummous, et de Fool (spécialité d’ici qui vas pas tarder à arriver), 
je pense toujours pas mal à vous (j’ai pris mon billet pour noël (17 décembre-4janvier)) 
et la prof d’arabe est toujours au top niveau. Après la Gym Tonic en plein cours, au tour des jeux de cartes, des chaises musicales et autre Dessinez c’est Gagner, pour apprendre le libanais.

Ce qui explique peut être le fait que je saisisse difficilement l’ironie en libanais.

Tout se tient.
Plus ou moins.

mercredi 13 octobre 2010

Costa Coffee, Mercredi soir, Comment va la France victorieuse ? Celle de Karim Benzema, de Yoann Gourcuff, et de Laurent Blanc !

D'abord, D'abord (comme dirait l'autre ) ,
D'abord merci à vous tous qui lisez ce blog et qui semblez l'apprécier.
Merci de me le faire savoir, mais ça me gêne ... 
( mais ça me fait plaisir quand même, alors continuez)
C'est con, mais maintenant, j'ai pas envie de vous décevoir ...

L'automne arrive ici avec un président iranien.
La fraîcheur du soir est agréable sur la terrasse,
surtout quand elle est partagée autour d'une bière et d'un jeu de cartes   ( Stupides Vautours ).
Elle l'est moins en montagne, quand elle nous pousse à rentrer sur Beyrouth trop tôt d'une soirée hippie chic de samedi soir.
Les feuilles mortes ne se ramassent pas encore à la pelle. Peut être est-ce du aux peu d’arbres présents ici.
Les opportunités, la chance du au hasard, au contraire, si.
Une pseudo-carrière de journaliste pourrait bien commencer pour moi en tant que stagiaire chargé aux pages économie et sport d'Al Balad, un jour par week-end.

C'est cool, plutôt excitant, un peu effrayant.

Je ne sais pas quoi dire.
J’aimerai vous livrer une petite synthèse.
        
Du style : Il y mes colocs que j’adore, « et j’dis pas ça parce que je suis bourré », ni parce qu’ils tiennent à ce que je parle d’eux sur mon blog.

Mais l'attente d'une clarification de la situation est inutile.
Tout évolue ici. Va trop vite. ( ce qui ne change pas le fait que j'aime bien mes colocs )

Des projets en pagaille…

Partir en Syrie
Etudier l’impact d’une politisation croissante en temps de crise à travers l’approche de la musique par les jeunes libanais
Partir en Jordanie
Chanter Ginette en arabe
Faire une pendaison de crémaillère à l’appart
Arrêter de trop regarder TV5 Monde

« A mi chemin … »

Je vous laisse.
Je pense bien à vous

A lundi, interro surprise sur l'actualité économico-sportive libanaise !







lundi 4 octobre 2010

Comment va la France des menaces terroristes et des Tours Eiffel désaffectées ?

Environ une semaine depuis mes dernières nouvelles, une semaine assez banale… et pourtant, il y aurait tant à dire, à écrire…

Il y aurait cette routine de cours qui s’installe progressivement, et celui délirant de libanais ou, après avoir répéter chacun la même phrase à une prof surement (trop ?) soixante-huitarde, on tous doit se lever,  tourner en rond dans la salle durant 5 mn au son de sa vielle cassette audio de chansons traditionnelles.
Il y aurait ces petits « rab » de vacances qu’on s’octroie entre copains, en partant se jeter dans l’eau tiède de la plage de Byblos, un dimanche soir au soleil qui ne se couchera que sur le chemin du retour.

Il y aurait cette fatigue de Beyrouth qui commence à grandir. Et pour cause, la vie d’étudiant ce n’est pas de tout repos. 
Entre la (fausse) soirée de départ de Judith du  jeudi, l’anniversaire de Khaty et l’after sur la terrasse du vendredi, le barbec du samedi, et les discussions philosophico-artisitico-révolutionnario-sentimentales avec Judith, qui en fait est revenu, du dimanche, comment voulez vous qu’on tienne le coup ?
 Comment voulez vous ?    Au mental, et au verre de Nesquick dites vous ? Pas con !

Enfin que les choses soient claires, ce n’est pas la fatigue qui m’a empêché de rédiger mon contrat de bail. Et pour que les choses soient vraiment claires, quand je dis rédiger mon contrat de bail, j’entends me réveiller un peu fatigué de la fête de la veille (oui c’est un euphémisme, j’ai appris que Mamie aller lire le blog, je t’embrasse Mamie)  dire bonjour au proprio descendu de sa montagne pour l’occaz, et retranscrire, cash  bien posé dans mon canap’, le papier au terme d’une traduction arabe-anglais anglais-français réalisé avec brio par mon coloc.

 Me voici locataire officiel d’une colocation de 3 chambres-2salles de bain-une demi douzaine de balcons et comble du raffinement bobo-écolo : non pas l’abonnement à Yogume (promis je te l’offre Caro pour Noel), encore mieux, et c’est là qu’on voit que le Liban est en avance sur nous en matière d’écologie, de l’eau qu’un jour sur deux, économie assurée! Qui l’eut cru ? Moi le chantre du Petit Bain du matin pour bien commencer la journée, devenir l’activiste vert N°1 !

Il y aurait aussi, et comment pourrait-il en être autrement, le temps qui passe. Et avec lui des moments plus calmes, des images de France et d’ailleurs qui passent, des souvenirs qu’on se remémorent et des moments qu’on inventent, ici mes potes qui font j’sais pas trop quoi, et là la famille qui en fait autant, des images de Bertrant Cantat de retour sur scène, de manifs, et de météo pluvieuse.

Il y aurai tout cela, plus encore et pourtant il manquerai l’essentiel. L’impact encore trop flou d’un éloignement de trois semaines de son pays ou bien l’impact d’un plongeon de trois semaines dans la vie beyrouthine.

Regardez sur la carte du monde, vous voyez comme le Liban est petit.
C’est faux, archi-faux. Beyrouth est gigantesque, j’y suis tout petit. 
Et pourtant, ici, maintenant, je me sens grandir !

A bientôt

vendredi 24 septembre 2010

Columbiana Coffee, 15h, début du WE, Comment va la France des manifs ?

Il y a ceux qui arrivent, et il y a ceux qui partent.

 Ceux qui arrivent le font souvent dans la douleur et les pleurs, pour les plus jeunes, ou dans les espoirs et le doute pour les autres. Ceux qui partent le font trop tôt, toujours trop tôt,  même si ils ont pu retarder leur départ.

Il y a l’inconnu, l’impatience, et la frustration pour ceux qui arrivent ;  les souvenirs, les déchirements et déjà dans leurs pensées la suite pour ceux qui partent.
Ceux qui arrivent s’occupent un peu, s’ennuient pas mal, tâtonnent beaucoup. Ils lisent, écoutent, marchent.
Ceux qui partent ne s’ennuient pas, profitent beaucoup, refont les meilleurs choses. Aussi, ceux qui partent  préparent  leurs valises.

Il y a la chaleur, constante, lourde, épuisante. Peut être diminue-t-elle le soir, mais personne ne se rend  compte, elle les a trop fatigué pour qu’ils puissent le ressentir. Il y a la clim aussi, mais elle n’est là que pour faire oublier et  faire ressurgir, quand personne ne s’y attend plus, cette chaleur

Un jour il y une rencontre.
 Entre un de ceux qui arrivent et un de ceux qui partent. Celui qui arrive n’est alors plus vraiment l’un de ceux qui arrivent, il n’est pas l’un de ceux qui partent, il est devenu l’un de ceux qui partiront.

La chaleur est toujours présente, toujours

Mais celui qui partira a découvert certaine choses, si peu certes, mais certaines ont plus de valeurs que d’autres.
Il connait maintenant le chemin pour aller à sa fac à pied (25mn pour les curieux), il connait aussi des libanais qui aiment les Têtes Raides ( Se lancera-t-il à jouer dans les bars le moment venu ? ) , il connait les endroits ou il aime bien être. Il a sa carte à la bibliothèque de Centre Culturel Français ; et sa radio branchée constamment sur RFI.

Celui qui partira connait maintenant son logement, sa chambre. Ceux qui sont ailleurs la connaitront peut être. Elle pourra les accueillir, Dieu merci.

 Celui qui arrive peut enfin défaire sa valise. Il repartira, mais pour le moment il reste.

samedi 18 septembre 2010

La quête

Samedi 18 septembre 2010


Déjà trois jours et trois nuits passés ici.
Déjà une téquila offerte à la descente de l’avion et des tours en bagnole toujours trop long à visiter la ville derrière une fenêtre.
Déjà l’inscription à la fac, et déjà les petits arrangements possibles en fonction de l’interlocuteur.
Déjà les rassemblements de français croisés entre la fac et la Rue de Damas, déjà une chicha prise Place de l’Etoile.
Déjà la première soirée entre nouveaux étudiants à l’USJ, et les langues qui se mélangent quand ce sont les mots en arabe ou anglais qui viennent alors qu’on essaye de parler espagnol.
Déjà une fin de soirée à refaire le monde sur le balcon jusqu’à 4h du mat’ avec mon pote marocain (Meiddy)
Déjà des rues qui semblent familières, des endroits qu’on s’apprivoise.

Mais toujours pas d’appart !!! J’arrive un peu trop tard, beaucoup de colocations sont déjà formées, les renseignements sont difficiles à trouver. Et je ne veux pas être en foyer, pour pouvoir vous accueillir inch’allah.  Alors, avec une amie, on pense passer via un agent immobilier qui pourrait nous trouver un truc bien et assez rapidement… Toujours cette envie ! Après celle d’atterrir, celle de vouloir s’installer, se retrouver enfin chez soi, sortir ses photos et les accrocher aux murs, ranger ses belles affaires comme il faut pour pouvoir choisir celles qu’on préfère, pouvoir glander tranquillement ou faire des vraies courses pour soi.

En attendant, aujourd’hui, c’est repos. Je suis dans la coloc de Meiddy. Ils sont partis à Byblos. J’en profite pour me reposer… Une petite sieste et HO MIRACLE : la coupure journalière de trois heures d’électricité me permet de regarder la télé, la Coupe Davis sur France 2 ( France – Argentine 6-4 3-2 … à l’heure qu’il est )

Déjà, déjà vos commentaires me parviennent et me font bien plaisir. Continuez svp
Moi je lâche rien.
A bientôt 

jeudi 16 septembre 2010

Air Baltic

J en peux plus
J en ai trop marre
Cette attente ne m est plus supportable.
 Au dela des oreilles qui sifflent et du nez qui coule, c est de voir depuis 30 mn deja les lumieres de beyrouth scintiller a travers le hublot de la place 11F.
Putain, ca fait un an qu on en parle, des mois qu on l apprehende, des semaines et des semaines qu on y pense, des jours et des jopurs qu on s y prepare
Mais non, on nous fait poireauter encore.
Alors qu elle est la, plus presente que jamais cette envie de fouler le sol libanais, d y etre enfin
Elle est si forte cette envie. Si je pouvais sauter du hublot pour atterrir enfin, m epargnant au passage les emmerdes de visa a venir
Elle est si forte cette envie. Elle surpasse toutes les autres, celles de lire, d ecouter de la musique, de dormir.
Surtout pas dormir ...Rester eveille, en profiter
Et une fois l atterissage accompli, la garder en memoire, et s en servir pour les petites galeres a venir.
A commencer par le visa ...
A bientot
PIERROT

mardi 14 septembre 2010

C'est parti ... ou presque

Mardi 14 Juillet .

Demain le grand départ. Pour le grand voyage.
Face à l'insistance d'une de mes soeurs ( Suzon, pour ne pas la nommer) pour que je crée un blog, me voilà sur la blogosphère.
Et tant mieux, si ça peut me permettre de partager avec vous des petits bouts de ma vie là bas, mais aussi, et j'y tiens,  vos petits bouts de vie ici.
Alors, dites moi ce que vous attendez du blog, et j'essaierai de satisfaire vos requêtes.
Et n'hésite pas à mettre des commentaires; même les plus stupides, iconoclastes, romantiques, maternels, voire antimoustiques sont les bienvenus.
A bientot